D’innombrables personnes timides le rencontrent dans des actions du quotidien. Leur réserve produit une sorte de paralysie lorsqu’il s’agit d’exécuter un acte. Bien que cela concerne les deux sexes, les garçons l’expérimentent davantage dans leur vie sentimentale d’adulte. Contrairement aux filles, leur timidité amoureuse sera rarement considérée comme mignonne et attirante. Dès l’adolescence, ils souffrent en silence face aux audacieux qui cristallise l’attention de la gent féminine. Est-ce pour autant une injustice ou la résultante de ce que ces timorés montrent d’eux-mêmes ?
Une adolescence riche en rêves et pauvre en faits réels
Tous les jeunes timides ne sont heureusement pas privés d’amour, mais peu parmi eux ont accès à une vie sentimentale. Habitués à rêver leur vie, ils tendent à l’inaction et peuvent s’éprendre d’une fille pendant longtemps sans que cette dernière le sache.
Avant de poursuivre la lecture de cet article sur la timidité amoureuse, je vous invite déjà à mesurer votre degré de timidité grâce au quiz ci-dessous.
Si on prend l’exemple des garçons discrets, ils vont établir des stratagèmes pour attirer l’attention de leur bien aimée. Généralement patients, il peuvent attendre des semaines, voire des mois, pour mettre un plan en place. Le timide réfléchit beaucoup, mais il manque de confiance et de spontanéité.
Les innombrables heures passées entre son cerveau et lui lui permettent de se tenir en éveil. Un simple échange de quelques secondes avec son crush lui procure un intense sentiment de plaisir. Ce temps fort de sa journée n’est toutefois pas aussi impactant pour la personne qu’il convoite. Cette dernière le verra dans la plupart des cas comme un moment banal et ignorera probablement les intentions de son admirateur.
Une vie rêvée plutôt que de vivre ses rêves
La moindre action auprès de l’être chérie nourrit ses rêves qui demeurent largement plus enthousiasmants que son quotidien. Le timide qui se trouve dans une obsession amoureuse intellectualise tout. Malheureusement pour lui, il échoue tant sur sa vie réelle que sur sa capacité d’apprentissage.
La concentration d’une seule personne monopolise son cerveau durant la majeure partie de ses journées. En adoptant ce mode de fonctionnement, il met nettement plus de temps à réaliser des choses banales que la moyenne des gens fait.
Dans ce type d’individus timorés du réel, on retrouve souvent ceux qui passent des heures sur les réseaux sociaux, sur les jeux vidéos ou sur d’autres tâches sédentaires. Leur temps se répartit plutôt mal puisqu’ils concentrent une immense partie de leur énergie sur une seule occupation. Leur timidité amoureuse les maintient dans un faux confort.
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Un manque de facultés sociales pour combler la timidité amoureuse
L’obsession amoureuse ou l’admiration d’une personne mène vers une forme d’isolement social. Même les timides maladifs ont généralement des amis qui les convient à des fêtes. Or, leur attention se focalise rapidement sur une chose.
Ceux qui repèrent leur crush durant une soirée observeront tous ses faits et gestes. Bien que cela soit propre à toutes les personnes amoureuses, ils feront cependant rarement l’effort de s’intéresser aux inconnus.
Généralement peu bavards, certains timides ne relancent pas les conversations. Ils font rarement semblant de s’intéresser à leur interlocuteur. Ils se plaignent souvent de leur solitude sans se rendre compte qu’ils demeurent les premiers responsables de leur isolement.
Un manque d’audace qui maintient le timide hors des interactions
Globalement mal à l’aise avec son image, le timide adoptera des stratagèmes d’évitement en se cachant derrière un ami plus extraverti par exemple. Il se nourrit dès lors de paradoxes puisqu’il souhaite être remarqué sans se montrer, sans prendre de risques. Anxieux, il se persuade que tout le monde l’observe comme s’il était le centre d’attention.
Au sein d’un groupe, il alimente rarement les conversations et se retrouve souvent longtemps sans parler. Si le sujet ne l’intéresse pas, il ne fera malheureusement aucun effort de curiosité. Par ailleurs, lorsqu’il veut apporter sa contribution, il a tendance à attendre qu’on lui cède la parole. Et quand c’est le cas, il regrette que tous les yeux se braquent sur lui, car il a peur du regard des autres.
Les gens timorés se sentent finalement toujours sous pression. Malheureusement, leur nervosité ne génère pas grand-chose au groupe et ils ne parviennent pas à se connecter avec les autres. Très observateurs comme n’importe quel introverti, ils se font toutefois rapidement une opinion des autres individus.
Une vision réduite du monde
Le timide maladif passe une trop grande partie de sa vie à s’interroger ! Or, il fait les questions et les réponses lui-même. Cette façon de procéder est évidemment antinomique pour appréhender le monde qui nous environne.
Mieux vaut aller à sa rencontre pour en saisir toutes les nuances sous peine de tirer soi-même des conclusions à partir de quelques observations. En somme, cette manière de fonctionner crée des incompréhensions avec ceux qui l’entourent puisqu’il n’y a pas de réelle communication.
La dialogue intérieur du timide
Le timide pense pour lui et pour les autres. Il oublie néanmoins que ces derniers ne peuvent pas saisir son dialogue intérieur. Si celui-ci persiste, il referme de nombreuses barrières de compréhension. Il aura tendance à intellectualiser des choses qui sont fausses et de tirer des conclusions à partir de rien. Cela restreint fortement son champ des possibles.
Son enfermement psychique et physique lui ferme dès lors les portes d’un monde qu’il n’affronte pas. Ce, au même titre que les gens qui vous expliquent comment fonctionne la société et ses dérives alors qu’ils contemplent tout depuis leur chambre.
Cette vision réduite du monde les pénalise évidemment dans de nombreux domaines. L’apprentissage s’opère essentiellement dans le face-à-face avec autrui et ses arguments. Il se fait également dans l’échec en se confrontant à ses propres peurs.
Le manque d’expérience sur le terrain se fait ressentir tant sur le plan professionnel que sentimental. Par ailleurs, une théorie souvent bancale se mêle une réalité qui n’est pas vécue.
Un leadership quasi inexistant pour le timide adulte
Le timide à l’âge adulte ne peut par essence pas faire preuve de leadership. Ce n’est évidemment pas un défaut en soi, mais ce manque d’initiative crée des individus qui peinent à tracer leur propre chemin.
De nombreux timides dépendent de personnes qui les couvrent. Malheureusement pour eux, à l’âge adulte, les parents et les amis ne peuvent plus les protéger de tout. Ils doivent se apprivoiser une société dure dans laquelle il faut pouvoir se faire une place.
Sur le plan professionnel, la carence de communication claire est source de problèmes. Hormis quelques rares exceptions, le timide doit s’ouvrir au monde qu’il soit indépendant ou salarié. S’il se laisse guider par les autres, son quotidien risque de se transformer en quelque chose qu’il n’a jamais voulu.
Une timidité amoureuse incompatible avec une vie sentimentale épanouie
Pour en revenir à sa vie sentimentale et plus précisément sa timidité amoureuse, il ne dispose pas des outils pour être heureux en amour. Non seulement son expérience durant sa jeunesse est limitée, mais il ne répond pas aux exigences liées à un couple adulte.
Ceci vaut surtout pour les hommes qui, quoi qu’on en dise, doivent s’affirmer pour être un tant soit peu attirant. Les mecs qui ne savent pas ce qu’ils veulent ou qui se laissent les autres dicter leur vie, sont destinés à souffrir. Dans le cas des femmes, c’est moins problématique, car une fille timide est souvent associée à quelque chose de mignon.
Le timide a évidemment bien des vertus qui n’ont pas été édictées dans cet article. Or, s’il en reste à ce stade, il risque de rêver sa vie et de mal comprendre le monde qui l’entoure. Les trembleurs prennent un chemin semé d’embuches.
Il vaut dès lors mieux en prendre conscience le plus rapidement possible sous peine de vivre en marge d’une société qui ne leur fera pas de cadeaux. L’intellectualisation de ce monde demeurera erronée si elle n’est pas jointe à une confrontation au réel pour vaincre sa timidité amoureuse.
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