La dépendance affective est un des sujets les plus abordés en amour et en psychologie. Dans une société où l’attention est toujours plus divisée, nous sommes nombreux à ressentir un manque d’amour. La confiance et l’estime de soi se fragilise ! L’envie d’aller mieux est légitime, mais elle passe parfois par des relations malsaines dans lesquelles nous cherchons à rendre l’autre dépendant de nous. Il s’agit de, la codépendance affective. Explications !

De la dépendance à la codépendance affective

La dépendance affective a encore de beaux jours devant elle ! Souvent associée à un manque d’amour remontant à l’enfance, elle peut trouver son origine ailleurs et s’être développée plus tard au cours de notre existence. Nous la retrouvons dans différents domaines, amicaux comme professionnels, mais cet article traitera essentiellement de la sphère sentimentale.

S’il est complexe de mesurer le nombre de dépendants affectifs, ils semblent toujours de plus en plus abondants. Internet et surtout les réseaux sociaux ont mis en lumière ce mal du 21e siècle. Les relations amoureuses paraissent plus compliquées que jamais et peu de personnes peuvent se vanter de mener une vie amoureuse sans accrocs.

Les différents canaux de discussions n’ont en rien amélioré la communication entre les hommes et les femmes. Si vous avez déjà utilisé les applis de rencontres, vous aurez certainement remarqué à quel point vous pouvez passer du tout ou rien. Tel un produit périmé, vous avez peut-être mal vécu de vous faire jeter par un homme ou une femme qui semblait pourtant sincèrement s’intéresser à vous.

Un rejet facilité qui mène à la dépendance affective

Dans une ère où nous avons cette perception de choix de partenaires illimités, notre temps de vie est logiquement restreint. Tel un jouet pourtant adoré, vous avez peut-être eu l’impression de ne plus rien représenter pour cette personne à laquelle vous teniez tant. Ces rejets répétitifs, qu’ils émanent des applis de rencontres ou pas, nous fragilisent inévitablement. Si vous avez déjà manqué d’amour dans votre enfance, ce sentiment est évidemment démultiplié.

La dépendance affective prend du terrain grâce à un principe mathématique (non, ne partez pas svp). Devant un catalogue de possibilités toujours plus fourni, nous pouvons plus facilement multiplier les relations qu’au 20e siècle. Or, qui dit plus de relations dit relations plus courtes et moins profondes. Les ruptures, les échecs ou les simples déceptions amoureuses sont par essence plus nombreux.

Avec le temps, cette accumulation de déboires nous pousse à une remise en question. Pourquoi mes relations ne durent pas ? Pourquoi les gens ne restent pas avec moi ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter si peu d’affection alors que je m’investis à 100% ? D’autres questions vous sont peut-être venues à l’esprit et elles sont légitimes.

La tentation de trouver un partenaire à problème

Si votre estime de soi a été fragilisée, vous risquez d’oublier vos propres besoins. Tout ce que vous désirez, c’est d’offrir votre surplus d’amour pour en recevoir en retour. Dans ce contexte, vous serez naturellement attirés par des personnes à problèmes. Vous vous sentirez en mission et votre temps sera exclusivement consacré à régler les soucis de votre partenaire.

Ce type de relation est malsaine ! Vous voulez absolument que l’autre ait besoin de vous, qu’il vous prodigue de l’amour et de l’attention. Tout en étant dépendant à cet individu, vous le rendez dépendant de vous. Nous sommes dans le schéma de la codépendance affective !

Vous avez certainement rapidement identifié un ou plusieurs ennuis chez cette personne qui vous en a d’ailleurs peut-être fait part. Or, vous vous êtes donné la mission de régler ces problèmes pour obtenir son amour alors qu’elle ne vous a probablement rien demandé. L’autre a peut-être des soucis d’alcools, d’addiction au jeu ou d’autres tracas pour lesquels vous vous érigez en sauveur.

Toutes les actions que vous allez entreprendre seront destinées à incarner les psychologues avec votre partenaire. Toute votre dynamique de couple s’axera autour de ces problèmes au point que vous vous oubliez. D’apparence bienveillante, cette façon de fonctionner est malsaine. Vous perpétuez un schéma toxique pour obtenir son approbation. Vous fournissez une aide non demandée et maintenez l’autre dans une forme de mal-être pour vous sentir important.

Une relation vouée à l’échec

Les dynamiques instaurées dans la codépendance affective ne peuvent pas s’éterniser et heureusement d’ailleurs ! La relation se focalise sur un individu qui n’a pas désiré recevoir autant d’attention. Le paradoxe veut qu’on cherche à l’aider tout en espérant qu’il ait sans cesse des problèmes à régler. Si jamais vous jouez au psychologue pour vous sentir important, vous serez pris au piège.

D’un côté, votre nature bienveillante vous poussera à réellement souhaiter que l’autre aille mieux. De l’autre côté, vous vous sentirez inutile si c’est le cas. Ce type de relation est donc vouée à l’échec, car elle est perverse. On désire soigner un patient, mais s’il n’y a plus jamais de malades on exerce plus.

Les docteurs et psychologues n’ont pas à se poser ce genre de questions. C’est leur boulot et ils rencontrent quotidiennement de nouveaux patients. Hormis quelques charlatans, ils n’ont aucune raison de les enfermer dans leur dépendance. Le codépendant veut quant à lui toujours se sentir utile et pourrait même avoir une emprise et un contrôle pour maintenir son/sa partenaire dans une forme de dépendance.

Une histoire passionnelle qui laisse des traces

Dans ces relations à problèmes permanents, nous pourchassons la sensation des montagnes russes. Les individus qui s’ennuient dans des rapports trop calmes recherchent une forme de passion. Les codépendants en sont friands, car ils se sentent vivre dans les émotions excessives. Elles sont toutefois un frein à une relation saine et équilibrée.

Le déséquilibre est manifeste dans le cas d’une codépendance affective. Votre unique préoccupation est l’attention de l’autre. En aucun cas, vous n’évoquez vos besoins que vous ne connaissez peut-être même pas. Ces idylles extrêmes sont non seulement toxiques, mais elles peuvent occasionner d’autres dégâts.

Certaines personnes perdent leur travail, ne voient plus leurs amis et abandonnent totalement leurs passions. Ce, au profit d’un individu qui a accaparé toute votre attention sans même la solliciter. Votre manque d’affection est tel que vous avez peut-être délaissé tous les autres aspects de votre vie. Ce schéma est semblable à un dépendant à la drogue qui concentre toutes ses actions sur sa consommation de stupéfiants.

Le long chemin pour sortir de la codépendance affective

En reprenant l’histoire du drogué, vous comprendrez qu’il est long et fastidieux de sortir de la codépendance affective. Après avoir longtemps couru derrière l’affection, vous avez créé une appétence pour des amours toxiques. À l’instar du drogué, vous devrez assurément effectuer une cure qui vous permettra d’adopter un mode de vie sain pour apprécier les relations saines.

Cela prendra inévitablement du temps et les risques de rechute sont bel et bien présents. Malheureusement, de nombreux individus se maintiennent dans ces schémas toxiques durant toute leur existence. Partant d’une envie naturelle et sincère d’affection et d’amour, ils sont eux-mêmes devenus toxiques. Ils courent sans cesse derrière des relations malsaines qui leur offrent uniquement des shoots de dopamine.

Au contraire de la dépendance affective qui peut vous mener vers des partenaires sains, la codépendance affective vous pousse vers des personnes à problèmes. Pensant les aider, vous faites tout le contraire et perdez certainement votre temps avec quelqu’un qui ne vous tirera probablement jamais vers le haut. Dans tous les cas, les deux parties sont perdantes.

Mon histoire personnelle

Trop timide à l’adolescence, ma vie sentimentale a mis du temps à décoller. Après en avoir rêvé durant plus d’une décennie, j’ai enfin vécu une relation de couple à 26 ans ! Ce n’était pas la fille de mes rêves, mais elle me plaisait assez que pour lui offrir tout l’amour que j’avais accumulé au cours de ces années de vaches maigres.

Rapidement, notre relation a été passionnelle. Je ne comptais plus le nombre de problèmes qu’elle me décrivait, mais j’avais tellement peur de la perdre que je jouais les pompiers de service. En tant qu’étudiant en psychologie à cette époque, c’est limite si j’aimais endosser ce rôle de sauveur auto-attribué.

Or, entre ma dépendance affective et le besoin de jouer les sauveurs et sa relative instabilité émotionnelle, notre relation a été houleuse. Nous avons partagé des moments intenses de bonheur, mais à chaque instant cela pouvait basculer dans d’importants conflits. À aucun moment, cette relation n’a été saine. Je pourrais la décrire pendant des heures, mais ce n’est pas l’objet de cet article.

Malheureusement, je me suis basé sur ce modèle et chaque relation calme et saine m’a ensuite profondément ennuyé. De l’autre côté, mes problèmes de dépendance n’étaient pour autant pas résolus.

Si vous pensez vous trouver dans la dépendance affective, je vous ai préparé un quiz ci-dessous qui vous permettra de la mesurer.



Te trouves-tu dans la dépendance affective ?



Tu préfères une relation de couple :



Les nombreux problèmes de ton crush :



Quand ton crush te fait souffrir en abusant de ta confiance :



Tu as un rendez-vous avec un ami et ton crush te contacte afin de vous voir :



Quand ton crush met du temps à répondre à un message :



Pour toi l’amour c’est :



Quand ton crush manifeste son désintérêt, tu :



En amour tu es du genre à :



Quand tu vois la personne qui te plait flirter avec quelqu’un d’autre, tu te dis :



Quand quelqu’un te plait :




Votre note est de




0%






La codépendance affective dans une relation saine

On a vu que la codépendance affective était caractérisée par une dépendance vis-à-vis d’un partenaire qui présente des problèmes. Or, nous pouvons observer d’autres formes de codépendances. N’avez-vous jamais remarqué ces couples, souvent de longue date, dépendants l’un à l’autre ?

La codépendance affective peut se manifester avec le temps. À première vue, certains couples solides et équilibrés développent parfois une forme de dépendance. Les deux partenaires n’ont pas nécessairement souffert d’un manque d’amour et ont développé des rapports sains au sein de leur couple.

Chaque couple va toutefois écrire son histoire. La dynamique évolue généralement avec les années et plusieurs scénarios peuvent se dessiner. Celle que je mettrai en avant ici est celle où les deux protagonistes deviennent dépendants de l’autre malgré eux.

La codépendance affective du couple trop renfermé

Certains couples se sont trop renfermés avec le temps. Peut-être qu’ils l’ont même fait dès le début ! Cette façon d’évoluer tend à mettre de côté l’individu qui ne vit qu’à travers un duo. Ce sont ces couples qui sont tout le temps à deux. Lorsqu’ils se séparent, ils perdent leurs points de repère et développent parfois une forme d’angoisse.

Toutes leurs actions doivent être validées par leur partenaire. Cette manière de fonctionner peut être particulièrement agaçante pour les amis de l’un ou de l’autre, car ils viennent toujours ensemble. Si cela n’est pas toujours un frein en soi, les couples inséparables peuvent voir leur vie sociale impactée. Cette façon d’évoluer les isolera potentiellement du monde extérieur et ils se rendront dès lors encore plus dépendants l’un à l’autre.

Cela enlève également quelque chose de leur être. Les activités, les passions, les envies de voyage doivent toujours être effectuées à deux. Or, nous avons tous des désirs qui nous sont propres. À l’instar du cas classique de codépendance affective, une ou deux personnes du couple renoncent à leurs plaisirs personnels.

Le danger que la relation capote

Fonctionner en entité a quelque chose de rassurant. Se créer des envies communes rapproche et consolide les liens d’un couple. Or, il y a deux limites à cela :

  1. Vous renoncez à certaines passions : déjà évoqué plus haut, le fait d’être en permanence à deux enlève le temps que l’on devrait s’accorder à ses envies, aussi minime soit-il.
  2. Elles sont rarement équilibrées : n’oublions pas que dans une relation de codépendance affective, une personne sacrifie ses besoins au profit de l’autre. Dans ce cas-ci, il y a certes un équilibre, mais ce n’est jamais du 50/50. Le partenaire le plus altruiste voudra avant tout faire plaisir à l’autre et risque de le regretter à l’avenir.

Comme toutes les relations, aucune entité n’est à l’abri d’une rupture ! Même les couples les plus solides peuvent s’effilocher avec le temps. Nos besoins profonds enfouis refont surface à un moment ou un autre. Bien que certaines personnes parviennent à vivre dans le déni jusqu’à leur mort, d’autres se réveillent.

Ce moment peut être particulièrement déstabilisant pour un couple qui a toujours fonctionné d’une même façon. Le changement sera quelque chose de révolutionnaire et peut mener à la fin de la relation si un nouvel équilibre n’a pas été trouvé.

Nombreux sont les individus qui sortent de longues relations avec une impression de temps perdu, car ils ont mis de côté tous leurs rêves et projets de jeunesse.

La codépendance affective des couples de très longue date

Dans la lignée des individus du point précédent, certains couples n’ont fait que renforcer leur dépendance mutuelle avec les années. Le départ des enfants du domicile conjugal et une vie sociale morte peuvent créer ce sentiment de vide. Le conjoint devient la dernière personne que nous côtoyons au quotidien.

À moins d’apprécier la solitude, de nombreux couples se sentent dépendant de leur partenaire. Plus qu’un conjoint, il est également une boussole sans laquelle ils se sentiraient perdus. Ce n’est pas nécessairement un problème en soi, mais certains couples qui ne s’aiment plus se trouvent contraints de rester ensemble.

Ils ont développé une telle dépendance à l’autre qu’ils estiment que la balance bénéfice/risque serait négative en cas de rupture. Se retrouver seul à un âge avancé sans vie sociale est effectivement plus compliqué dans l’optique de trouver un nouveau partenaire.

L’envie de tout lâcher pour prendre un nouveau départ est quasi impossible lorsqu’on s’emprisonne dans cette codépendance affective. À ce propos, je vous offre un ebook gratuit qui vous donnera les 7 clés pour devenir maitre de votre vie sentimentale afin d’éviter une codépendance affective.

– EBOOK OFFERT –

Découvrez les 7 étapes pour devenir maitre de votre vie sentimentale !