Nous avons beau vivre dans une société de consommation d’objets et d’individus, l’amour demeure une de nos préoccupations principales. En tapant la requête “âme sœur” sur les moteurs de recherche, vous ne serez pas en reste. Certains n’y ont jamais porté attention. D’autres y ont renoncé, mais une partie non négligeable de la population croit encore pouvoir trouver le grand amour. Mais pourquoi sommes-nous si nombreux à ne pas trouver chaussure à notre pied ? Faut-il tout miser sur une personne ou, au contraire, multiplier les partenaires pour trouver notre âme sœur ?
Une nouvelle génération à l’attention plus divisée
Cela fait près de deux décennies qu’internet a fondamentalement changé nos modes de vie. Au cours des années 2000, les réseaux sociaux et sites de rencontres nous ont permis de non seulement retrouver la trace de vieilles fréquentations, mais également la possibilité d’en dénicher de nouvelles.
Les partenaires potentiels ne s’arrêtent plus au cercle social et sont désormais exponentiels pour toutes les personnes connectées.
Si les anciennes générations ont connu des mariages arrangés et même parfois forcés, les millenials se demandent quant à eux si cela vaut encore la peine de s’unir pour le meilleur et le pire.
Non seulement nous vivons dans une ère où la quête d’un minimum de contrainte est plébiscitée, mais la société nous vend de nombreuses facilités pour y parvenir. Tout est mis en œuvre pour flatter notre ego et se focaliser sur notre épanouissement personnel.
Une quête d’éternelles découvertes
Outre la multiplication de nouveaux amis et partenaires, nous avons la possibilité de nous reconvertir plus aisément. Changer de boulot est devenu une normalité grâce à l’offre illimitée de formations.
Bien que cela repart à la hausse, nous voyageons davantage et à moindre coût. Les nomades digitaux allient d’ailleurs les deux et une simple connexion wifi suffit à leur bonheur.
Les distractions inondent notre société de consommation dans laquelle nous avons l’impression qu’il y a toujours quelque chose ou quelqu’un d’inédit à découvrir. Dans ce contexte, il est devenu presque improbable de se focaliser sur une personne à qui on jurerait fidélité toute la vie.
Pourtant, hommes comme femmes, nous sommes généralement admiratifs de nos grands-parents qui ont traversé les décennies ensemble. Bien qu’une de nos premières réactions soit de penser à l’impossibilité d’appliquer cela aujourd’hui, de nombreux individus en rêvent.
Des applis de rencontres peu compatibles pour trouver le grand amour
Les lecteurs les plus assidus savent que c’est mon dada. Les applis de dating ont révolutionné le marché de la rencontre et largement influer dans les relations hommes/femmes. Lorsqu’on entend les termes âme sœur, romantisme ou tout simplement trouver le grand amour, nous pensons que ce sont davantage des envies de la gent féminine.
Pourtant, depuis l’avènement de Tinder, Instagram et consorts, les cartes ont été redistribuées.
Bien qu’ils aient toujours existé, les vieux garçons sont de plus en plus abondants. D’autres qui ont déjà un peu d’expérience connaissent souvent des périodes de célibat très longues. Si cela est logiquement le cas de nombreuses femmes également, ces gars n’ont en revanche parfois aucune opportunité avec leurs homologues féminines.
Si la prostitution a encore de beaux jours devant elle, on constate des phénomènes plus inquiétants. Certains déçus de la vie se tourne vers des poupées réalistes, paient pour avoir ne fut-ce qu’un câlin où se détournent totalement des femmes qu’ils exècrent désormais.
Les déséquilibres hommes/femmes sur les applications de rencontres
Les applications de rencontres ne sont pas étrangères à ce phénomène puisqu’elles accroissent les inégalités entre les sexes. Évidemment, ces injustices-là, personne n’en parle dans les médias mainstream qui ne jurent que par un néo-féminisme occultant ses privilèges.
Comme je l’ai maintes fois expliqué dans différents articles, l’homme qui ne présente ni un capital social particulier ni un physique avantageux passe inaperçu.
Les femmes exposant les mêmes caractéristiques que leurs homologues masculins seront déjà inondées de messages ! À leur décharge, ce n’est pas leur faute, mais bien celle des hommes qui agissent de façon désespérée en les plaçant sur un piédestal.
Si les mecs les plus convoités se frottent les mains sur les applications de rencontres, une majorité d’autres galèrent pour ne fut-ce qu’avoir un match. Devant ce manque de possibilités, ils ont tendance à se raccrocher au peu qu’ils ont. Ces âmes blessées passent plus de temps à fantasmer leur vie amoureuse que de connaître le grand frisson.
C’est un sujet tabou, mais de nombreux garçons rêvent de vivre ces histoires improbables que les films romantiques leur vendent. Ils désirent plus que tout consacrer leur amour à une seule personne.
Ces coeurs fragiles peuvent en outre porter toute leur attention sur une même nana pendant des mois voire pendant des années pour les plus désespérés ! Ils y aspirent toutefois uniquement parce que leur réel est vide d’action. En outre, ce type de comportement présage malheureusement une dépendance affective.
Je vous invite d’ailleurs à directement passer ce quiz qui vous dira en deux minutes si vous êtes concernés ou pas.
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Les femmes davantage conscientes du réel
Une majorité de femmes ne connait pas le même problème que ces déçus de Tinder. Leur désarroi est parfois plus grand, mais pas pour des raisons semblables. Leurs envies de petites attentions et de romantisme sont bel et bien ancrées.
Or, les filles lambdas sont davantage au fait du réel. Par cette terminologie, j’entends une femme de beauté standard, peu importe son statut social.
Contrairement à leurs homologues masculins, elles sont convoitées et ont la possibilité d’aller souvent en rendez-vous. Les mecs qu’elles fréquentent sont généralement au-dessus de la moyenne et ces derniers sont habitués à côtoyer le sexe opposé.
Des hommes devenus peu sélectifs par manque d’opportunités
Ces filles lambdas, tout comme les plus désirables, sont plus pragmatiques en amour. Là où un homme désespéré se contente de quelques détails pour vouloir se lancer dans une histoire de passionnelle, une femme de niveau 1 ou plus passe au crible tous les éléments éventuels.
Si cette façon de procéder a parfois de quoi agacer les hommes, elle permet depuis la nuit des temps aux femelles de sélectionner les meilleurs mâles. Cela contribue à la survie et l’évolution de l’espèce.
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Les films romantiques dupent donc tout le monde. Peu concernés au départ, les hommes s’y intéressent avec le temps lorsqu’ils connaissent une longue galère dans leur vie sentimentale. Vous remarquerez d’ailleurs qu’il n’y a pas plus romantique que le mec puceau, trop gentil et peu à l’aise dans son corps.
Dans le rang des femmes, elles consomment ces fictions très tôt et s’en lassent rarement. Or, elles ont non seulement besoin de s’évader de leur réel, mais elles l’imaginent davantage comme une aventure hors du commun avec un homme qui a tout de prince charmant.
À moins qu’elles soient encore très jeunes ou d’éternelles naïves, ces demoiselles ont généralement une vision claire de ce qu’elles recherchent chez un partenaire.
Le véritable amour confondu avec la recherche du prince charmant et le mâle alpha
Globalement plus pragmatiques en amour que leurs homologues masculins, les femmes lambdas n’en perdent pourtant pas le sens des réalités. Dans un univers virtuel où elles entrent parfois en interaction avec des hommes idéaux sur le papier, elles en oublient ceux qui leur correspondent davantage.
Certains garçons ont tout du prince charmant ou du fameux mâle alpha, du moins leur avatar. Non seulement ces hommes peuvent vendre une image flatteuse d’eux-mêmes, mais ils ont généralement un vaste choix de prétendantes.
L’adage dit “qui se ressemble s’assemble” ! Or nous rêvons (quasi) tous de nous poser avec quelqu’un de plus attractif. Ces filles lambdas ont grandi avec le mythe du prince charmant, mais surtout avec l’idée saugrenue qu’elles avaient toutes le potentiel de devenir Cendrillon, Blanche Neige, Pocahontas et j’en passe.
Leur succès sur les applis de rencontres et les réseaux sociaux comme Instagram ne fait que renforcer leurs croyances. Ces dernières sont tellement ancrées qu’elles ne comprennent pas le rejet dont elles sont victimes dans la vraie vie.
La fausse croyance du connard
Tout homme qui s’éloigne d’elles se transforme instantanément en un connard, voire un pervers narcissique. Ces individus toxiques existent évidemment, mais une simple éviction ou un adultère ne suffit pas à les catégoriser comme tels. Après tout, elles ont déjà décliné l’offre de dizaines de garçons dont elles ne se souviennent probablement même plus.
L’âme sœur, ou plutôt le partenaire optimal, n’est pas le prince charmant ni le mâle alpha. Encore moins un homme ayant un bodycount record !
Les deux sexes tendent à idéaliser la personne qui leur correspond le mieux. Les femmes lambdas accordent peu d’attention aux hommes plus modestes sur l’échelle sociale et en termes de beauté.
Or, ces derniers abritent parfois un potentiel insoupçonné et regorgent souvent de qualités humaines davantage en accord avec leurs valeurs.
De l’autre côté, les gars devenus quasi indésirables mythifient trop certaines filles qui ne les calculent pas. Malheureusement, face au manque d’opportunités, de plus en plus d’hommes lambdas tombent dans cette mendicité.
Déjà qu’ils galèrent avec les femmes de leur niveau, ils vont encore se ridiculiser avec des filles auxquelles ils n’ont pas accès. Certains paient même pour voir des inconnues sur Only Fans. Âme sœur disiez-vous ?