Elle a beau être implicite, notre valeur sur le marché des rencontres existe bel et bien. Hormis quelques exceptions qui abondent dans le sens des plus mielleux, le prolétaire des films romantiques a des chances quasi nulles de vivre une histoire d’amour avec une bourgeoise. Ces exemples extrêmes appartenant au cinéma ne représentent en rien l’immense majorité des cas réels où les différences sont plus fines. Nous avons tous en tête le type de partenaire dont nous rêvons. Or, entre ceux qui se surestiment et d’autres qui ne prennent pas conscience de leur valeur, peu parviennent à bien se situer sur l’échelle de désirabilité.

La compréhension pour éviter le désarroi

Qui n’a pas jeté son dévolu sur une personne qui ne ressentait pas la même chose ? Bien que cela ne soit pas forcément relié, l’hypothèse que cette dernière avait davantage de capital que vous sur le marché de la rencontre est possible.

En cas de rejet, les gens que vous convoitiez penseront (presque) toujours qu’ils avaient de meilleures options. Peu importe que cela soit le cas ou non. Si c’est avéré et qu’ils en ont conscience, alors vous n’avez strictement aucune chance d’attirer ces gens.

Prenons l’exemple extrême d’un puceau timide ! Peu à son avantage physiquement il rêve de séduire une mannequin qui côtoie la haute société. À moins d’être totalement déconnecté de la réalité, il va prendre conscience que son capital est bien trop faible pour ne fut-ce qu’espérer un rendez-vous.

Cela le protège d’une désillusion, car c’est comme s’il perdait à l’Euromillions. S’il remportait le pactole, il deviendrait l’homme le plus heureux du monde. Or, dans le cas contraire, il reviendrait automatiquement à un sentiment de légère déception de courte durée.

Un retour sur terre nécessaire

En amour, l’espérance de séduire la personne que nous convoitons est évidemment plus grande que de gagner à la loterie. Hormis quelques inconscients qui pensent pouvoir sortir avec quelqu’un se trouvant “out of their league”, nous nous concentrons généralement sur des individus qui nous entourent.

Ces derniers sont souvent issus d’un milieu plus ou moins identique et peuvent même se retrouver au sein de notre cercle social. Dans ce contexte, il est plus compliqué d’évaluer nos chances et nous tendons à croire qu’elles sont fréquemment réelles.

Face à un refus, nous nous posons des milliers de questions. Malheureusement, peu de personnes parviennent à entendre que l’individu convoité a tout simplement d’autres options qui lui conviennent davantage. Saisir cela revient à éviter un désarroi.

Les plus grosses désillusions proviennent avant tout d’un sentiment d’incompréhension, d’une mauvaise lecture du manque d’intérêt de l’autre.

Le manque de conscience de sa valeur

Le premier réflexe après un échec sentimental est souvent d’en vouloir à la personne ou de se persuader qu’on vaut mieux qu’elle. Non seulement c’est occulter les enjeux du marché de la rencontre, mais cela nous maintient dans un profond mensonge.

Une doxa bienpensante promeut un univers où tout le monde est beau, gentil et généreux. La réalité des dynamiques humaines est cependant plus cruelle.

La valeur sur le marché des rencontres à un endroit donné n’est pas à confondre avec celle en tant qu’être humain. Si la deuxième est importante, la première est davantage ciblée lorsqu’il s’agit de rechercher un partenaire amoureux.

Les individus qui n’ont aucune conscience de cela sont plus à même d’enchainer les déconvenues sentimentales. Cette pensée les maintient dans une forme d’immobilisme puisque leurs échecs sont de la faute des autres ou due au manque de chance.

La possibilité d’inverser la tendance

Heureusement, rien n’est figé dans le temps. Les gens qui parviennent à pointer les récurrences dans leurs déboires sentimentaux vont naturellement travailler sur leurs points faibles. Ceux-ci peuvent être dus à l’apparence physique, un statut insuffisant ou une absence d’intelligence sociale.

Personne ne vous force évidemment à changer si vous êtes bien dans votre peau. Or, si vous enchainez les désillusions amoureuses en phase de séduction et que vous refusez de baisser vos standards, vous devrez effectuer un travail personnel.

Je vous invite d’ailleurs à remplir le quiz ci-dessous qui déterminera à quel point vous êtes maitre de votre vie sentimentale.



A quel point es-tu maitre de ta vie sentimentale ?



Tu es en couple, mais tu rencontres quelqu’un qui te plait :



Ton/ta partenaire a le pouvoir de :



Pour toi, la vie amoureuse c’est :



Que tu sois en couple ou célibataire, ta vie sentimentale ressemble à :



Lorsque vous êtes invités à une soirée avec ton/ta partenaire :



Dans ton couple, tu es du genre à :



Pour toi, une longue phase de célibat est :



Quand ton/ta partenaire ne répond pas assez vite à tes messages, tu :



Après une rupture, tu :



En phase de séduction, tu es plutôt :




Votre note est de

0%






Forcer les gens que vous convoitez à vous apprécier tel que vous êtes ne marche pas. Si vous vendez un produit, vous ne pouvez pas contraindre les clients à l’acheter. Si vos chiffres sont mauvais, vous devrez améliorer votre marchandise. Sur le marché des rencontres, nous sommes des produits, n’en déplaise à certains.

Dans notre ère du numérique où les applications de rencontres ont impacté notre vie sentimentale, cela prend tout son sens.

Le leurre Tinder

Nous pouvons aujourd’hui facilement tester notre valeur sur le marché des rencontres à travers les applis de rencontres comme Tinder. La réalité de ce monde virtuel est cruelle pour certains, flatteuse pour d’autres.

L’univers du swipe nous apporte quelques réponses franches quant à notre position sur l’échelle de désirabilité. Elle nous pousse toutefois aussi vers les extrêmes qu’il faut absolument pouvoir nuancer sous peine de mal s’évaluer.

Dans ce monde opaque où les femmes sont minoritaires et davantage validées que les hommes, il existe des de véritables déséquilibres qui ont de quoi faire tourner la tête. Les quelques individus au physique très avantageux vont évidemment attirer tous les regards, peu importe leur sexe.

Or, pendant que l’immense majorité des filles tirent leur épingle de jeu avec une assurance d’attention, les garçons lambdas risquent la dépression devant des résultats faméliques.

Inconsciemment ou pas, ils vont baisser leurs standards pour augmenter leurs chances de matches. Ils vont dès lors entreprendre une action pour se rassurer dans un monde virtuel où leur valeur a nettement chuté.

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Les femmes à qui l’on vend le prince charmant

De l’autre côté, les filles lambdas obtiennent une attention exacerbée qu’elles ne connaissent pas dans la vraie vie. Contrairement aux hommes qui tombent en déprime, elles vont se sentir pousser des ailes. Exagérément sollicitées, elles vont également matcher avec des mecs qu’elles ne pensaient pas pouvoir séduire.

Elles ne font en fait que bénéficier d’un mode opératoire où ces garçons, pourtant plus désirables dans le réel, doivent baisser leurs standards. Ces derniers ne sont au fond pas vraiment intéressés, mais les valident comme potentiels partenaires sexuels.

Hormis quelques exceptions, ils ne voudront pas se mettre en couple avec ces femmes. Ces dernières sont en général moins à leur goût que celles qu’ils ont connues dans leur parcours sentimental.

Bien qu’elles nous avertissent d’une certaine réalité, les applications de rencontres flattent l’égo d’une majorité de femmes et désabusent tout autant d’hommes. Dans cette optique, un maximum de personnes peine à bien se situer sur l’échelle de désirabilité.

Comme elles n’en prennent pas conscience, le degré d’incompréhension gagne du terrain dans une société où la frustration nourrit le modèle économique de géants tels que Tinder.

Vous ne connaissez pas votre valeur sur le marché des rencontres, mais vous êtes prêts à vous confronter à la réalité ? Venez m’exposer votre cas dans une séance de coaching.