Ils incarnent souvent vos premiers admirateurs, vos soutiens indéfectibles, ceux à qui vous confiez davantage qu’à vos parents. Présents quand tout va bien, parfois moins attentifs lorsque vous déprimez, nos amis ne sont pas toujours les plus courageux face à nos déceptions amoureuses.
Certains manquent d’objectivité ou de sincérité lorsqu’il s’agit de nous recadrer ou de prévenir des risques à venir. Après une déception en amour, ils peinent parfois à répondre à nos besoins et ne trouvent pas toujours les bons mots.
Amis hommes vs femmes : des réactions différentes face à la déception amoureuse
Les exceptions existent bel et bien. Pour autant, elles ne font pas la règle et nous observons différentes dynamiques entre les amitiés filles vs garçons. Les femmes ont généralement plus tendance à exprimer leur mal-être à leurs copines. Ces dernières apporteront généreusement tout leur soutien à une camarade. Ce soutien se traduit par des gestes affectueux et un discours résolument positif.
Dans le cas relativement fréquent qui suit une déception en amour, elle se trouve rarement isolée. On tentera coûte que coûte de faire en sorte qu’elle se relève. Or, souvent la fille en question ne recevra pas davantage d’explications que “tu mérites mieux que lui” pour expliquer son fiasco sentimental. Le même schéma pourra donc se reproduire plusieurs fois sans qu’elle ait été prévenue par ses copines.
Du côté masculin, la situation est généralement plus compliquée. Les hommes expriment plus difficilement leurs sentiments, leur tristesse et leurs doutes. Après une rupture, une simple déception en amour ou une poussée en friendzone, ils sont nombreux à s’isoler, ruminer et tenter de faire bonne figure.
Ceux qui manifestent malgré tout leur chagrin risquent d’être déçus face aux réconforts apportés par les amis. Bien qu’une écoute puisse être présente, nos potes nous rassureront régulièrement par des “t’inquiète ça ira” ou “viens on sort ce soir tu en chopperas d’autres”.
Dans le cas où vos amis enchainent les déconvenues sentimentales, cela pourrait s’apparenter à un facilitateur. Généralement, les (jeunes) hommes ne disposent cependant pas souvent des outils pour comprendre les relations hommes/femmes.
N’en attendez donc pas trop de vos potes qui tenteront certainement de vous remonter le moral, sans pour autant vous apporter des pistes concrètes pour mieux digérer votre échec. Les psychologues et différents coachs ont encore de beaux jours devant eux.
Compliments après une rupture : aide ou piège ?
À l’ère interminable d’Instagram, la dictature de la perfection nous guette. En recherche perpétuelle de compliments, nous en arrivons à partir en vacances pour prendre de superbes photos de nous qui idéalement feront péter le compteur de likes.
Solidarité féminine : réconfort ou illusion ?
Du côté des femmes, ce dernier gonfle aisément et les commentaires sont (en moyenne) éminemment plus présents que chez ceux de leurs compères masculins. Ces commentaires expriment dans 99% des cas des louanges que nous attendions comme une validation.
Évidemment, il serait malvenu de pourrir la page d’autrui par des messages inopportuns ou blessants. Or, le problème vient du fait que nous en perdons le sens des réalités.
Il est fréquent de constater à quel point les filles encensent leurs consœurs, amies ou non. N’importe quel bout de tissu, n’importe quelle babiole, tatouage ou autre devient magnifiques, trop beau, trop cool. L’éloge parait parfois galvaudé et peut être émis pour en avoir un en retour plus tard.
Cette solidarité féminine présente à bien des égards des avantages, mais le manque de calibrage peut être néfaste. Un nombre important de femmes demeurent peu sûres d’elles et se dopent aux compliments comme des shoots de dopamine.
Malheureusement, elles en deviennent dépendantes et le retour à la réalité peut à certains moments être brutal. Elles accepteront difficilement la critique d’autant plus si celle-ci est émise par l’être convoité ou aimé.
Hommes et vulnérabilité : pourquoi ils peinent à se confier
Côté masculin, la donne est différente. Les garçons sont plutôt avares en compliments envers leurs congénères. Parfois, cela mène à un extrême inverse avec une confiance en soi insuffisante. Or, dans les deux cas, ni l’homme ni la femme ne parviennent à exprimer des critiques constructives sauf exception.
On dit souvent qu’un(e) vrai(e) ami(e) c’est celui qui vient vous voir si vous l’appelez à 3 h du matin. En outre, c’est aussi quelqu’un qui peut vous conseiller, qui doit vous mettre en garde et qui ne doit pas avoir peur d’émettre une formule constructive.
Les ami(e)s qui distillent que des avis positifs sont généralement ceux qui ont le plus de probabilités d’être faux ou superficiel. Un pote, une poto, devrait prendre le risque de vous brusquer pour votre bien être.
N’avez-vous jamais fréquenté dans votre entourage un proche qui répétait inlassablement les mêmes schémas en se dédouanant de toute responsabilité ? Ne laissez pas ces personnes dans l’illusion que tout est dû à des facteurs extérieurs.
Cela requiert évidemment un peu de psychologie et de finesse. Par ailleurs, si vous voyez un de vos potes qui s’y prend mal avec la gent féminine, pourquoi lui dire qu’il n’a juste pas eu de chance ? C’est sûrement faux !
Si votre amie s’est fait plaquer à répétition par le même type d’hommes, à quoi bon la rassurer en affirmant que ce sont des connards ? Elle fait certainement preuve d’un manque de discernement dans ces choix de partenaires. Des dizaines d’exemples de ce type existent et cela vaut également pour la sphère professionnelle.
Faire le point après une rupture : par où commencer ?
Hormis quelques contre-exemples, nos amis n’adoptent pas toujours les bons réflexes quand il s’agit de nous aider. Loin de les culpabiliser, ils doivent logiquement s’occuper d’abord de leur personne, de leurs tracas du quotidien.
Lorsqu’on repense à nos meilleurs souvenirs, les proches sont régulièrement impliqués et une vie sans complices n’a à mon avis pas de saveur. Or, avec l’âge, nous éprouvons plus de difficultés à maintenir les liens. Nos états d’âme deviennent le cadet des soucis de nos potes même s’il existe évidemment des exceptions.
Face à une nième déception en amour, nous nous retrouvons donc parfois seuls. Le plus important est de ne pas se mentir à soi-même et observer les récurrences dans nos comportements. Ils sont bien plus fréquents que nous le pensons ! Épousez le réflexe de ne pas attribuer votre malheur à autrui. Vous ne pourrez de toute façon pas changer les autres.
Ne prenez pas pour acquis ce que vos proches vous racontent. Ils auront toujours un instinct protecteur. Si nous souffrons parfois tant après une déception sentimentale, c’est par notre méconnaissance des relations hommes/femmes. Face à des ruptures compliquées, certains adoptent des postures radicales envers autrui plutôt que de travailler sur eux.
Faut-il rompre certaines amitiés pour améliorer sa vie amoureuse ?
Les amitiés les plus marquantes se font généralement à l’école ou à la fac. À l’âge où la notion de couple est encore floue et où on cherche à s’extraire de la dépendance à nos parents, nos amis sont traditionnellement ce qu’il y a de plus précieux. C’est avec eux qu’on fait les 400 coups qui laissent des souvenirs impérissables.
Peu importe qu’ils soient différents de nous, nos potes connaissent les mêmes espoirs et les mêmes peurs que nous. Nous les voyons quasi quotidiennement ! Peu de choses peuvent nous en détourner et nous sommes prêts à leur jurer fidélité.
L’âge avançant, de nouvelles priorités prennent le pas et se mélangent avec d’autres rencontres. Les amitiés sont parfois mises à rude épreuve et ne peuvent pas toujours durer. Outre les classiques déménagement ou changement d’école, la vie sentimentale et les études commencent à davantage pointer le bout de leur nez avant la vie professionnelle.
Des responsabilités et des contraintes inédites vont de pair avec une réduction de temps disponible. Là où notre quotidien est encore tout tracé à l’adolescence, chacun dessine son parcours en approchant l’âge adulte.
Les chemins empruntés ne sont pas nécessairement les mêmes et les liens sont parfois mis à rude épreuve. Les chagrins d’amour se mêlent de temps en temps aux amitiés brisées dans une période d’ascenseur émotionnel.
En même temps que nos potes, nous développons nos propres désirs qui diffèrent dans certains cas des leurs. L’envie de maintenir la solidité des rapports demeure, mais n’est pas toujours aussi évidente.
Combattre la culpabilité de ne plus vouloir voir certains amis
Lorsque nous entrons dans la vie active, nous devons tracer notre propre chemin en effectuant des choix. Ceux-ci nous poussent à mener une certaine vie qui ne coïncide pas toujours avec celle de nos amis de longue date. Nos nouvelles relations se moulent davantage dans notre mode de vie sans pour autant avoir la même importance que nos vieux potes.
Certains se trouvent dans un sentiment de culpabilité en comprenant que la vie d’antan n’est plus possible. Nos copains d’avant ne s’agrègent pas dans notre nouveau quotidien. Pour autant, nous avons parfois peur de nous en éloigner.
Certains amis ont plus de mal à couper le cordon ombilical que d’autres. Peu importe de quel côté nous nous positionnons, il est compliqué de dire à un complice que nous ne sommes plus si proches qu’avant.
Au fond, les protagonistes savent qu’ils ont emprunté des chemins distincts. Souvent cela se passe bien, mais dans bien des cas, certains ne comprennent pas leur plus ou moins légère mise à l’écart.
Ils peuvent le prendre comme une trahison ! Dans ce contexte, certains bons potes de jeunesse deviennent presque des boulets. Ils adoptent un mode de vie totalement différent du nôtre et ne nous permettent pas d’avancer dans nos projets.
Ils sont de temps en temps un frein à notre progression vers nos objectifs. Contrairement aux relations amoureuses, il y a plus rarement des ruptures avec nos amis. Elles sont pourtant tout aussi fréquentes, mais se font régulièrement sur des non-dits.
Les différents protagonistes s’éloignent généralement sans s’en rendre compte. Le problème est qu’on a parfois du mal à se débarrasser d’amis devenus trop envahissants.
Un frein à notre progression quand on est célibataire
Quand vous êtes célibataire, vous avez plus de temps pour vos amis. Or, vous pouvez vous retrouver entre deux chaises lorsque d’anciens camarades prennent trop de place dans votre vie. Ils s’imposent dans des moments où vous voulez davantage vous concentrer sur vos objectifs.
Vous rêvez peut-être d’un mode de vie qui ne correspond plus à celui que vous aviez avec vos potes. Sortir aux mêmes endroits et faire des activités identiques à autrefois ne vous intéressent plus et vous ressentez d’ailleurs un sentiment de frustration.
Vos anciens amis peuvent malgré eux vous freiner dans votre progression en tant que célibataire. Ils n’incarnent en rien votre plan de vie. En plus de prendre votre temps, vous sentez qu’ils vous tirent vers le bas, mais vous n’osez évidemment pas leur dire par peur de les froisser.
Il se peut qu’ils ne ressemblent pas du tout aux nouvelles personnes que vous côtoyez ou qu’ils adoptent un langage qui vous rappelle votre passé. Un changement de statut social s’inscrit souvent dans cette logique.
Dans ce contexte, il faut pouvoir s’en éloigner doucement sous peine d’accumuler trop de frustration en vous. Le but n’est bien entendu pas de les mépriser ou de leur affirmer que vous êtes plus ambitieux qu’eux. Ils ont le droit d’évoluer comme ils veulent. Or, vous devez bien leur faire comprendre ce à quoi vous aspirez aujourd’hui et dans le futur.
Les personnes trop gentilles n’arrivent parfois pas à exprimer leurs envies profondes. Elles se sentent dès lors prisonnières de leur entourage proche qui décide pour elles. Si vous êtes concerné, cela résulte peut-être d’une timidité trop importante. Faites le test ci-dessous pour la mesurer 👇
Méfiez-vous des personnes jalouses qui veulent vous éloigner de vos amis
Cet article n’a pas pour but de faire un procès à vos anciens amis. Vos potes doivent être vos premiers confidents et mieux vaut exprimer vos ressentis plutôt que de vous en éloigner sans rien dire. À l’inverse, méfiez-vous des conjoint(es) lorsque vous êtes en couple.
Dans bien des situations, ils ou elles ne s’entendent pas avec vos proches. Trop de gens se séparent de potes de longue date à cause d’un(e) petit(e) ami(e) qu’ils connaissent depuis quelques semaines à peine.
Votre partenaire peut évidemment vous alerter par rapport à vos amis, mais faites attention à celles et ceux qui vous enjoignent à vous en éloigner. Ce type de décision se prend seul et sûrement pas à la légère. N’oubliez jamais les individus qui vous ont accompagnées et aidées durant des années.
Restez humain
Même si elles ne se moulent plus dans votre cadre de vie actuel, ne les jetez pas comme des malpropres parce que votre petit(e) ami(e) vous l’a ordonné. Vous pourrez rapidement tout perdre à cause d’une personne qui n’en valait pas la peine. Leur loyauté ne mérite certainement pas cela.
À l’inverse, sachez mettre des limites à vos amis qui vous sont toujours très chers à l’heure actuelle. Aller boire des verres avec vos potes c’est sympa, mais si vous le faites trois fois par semaine en tant que trentenaire, cela risque de poser des problèmes dans votre couple.
N’accordez non plus pas plus de temps et d’attention qu’il ne le faut à vos complices. Dans ce cadre-ci, ils pourraient également vous lâcher dès qu’ils seront casés de leur côté et vous risqueriez à nouveau de terminer seul.
La déception en amour : un tremplin pour mieux se connaître ?
La déception en amour, bien qu’elle soit souvent perçue comme une épreuve douloureuse, peut également être une formidable opportunité de croissance personnelle. Lorsqu’une relation échoue, il est naturel de ressentir tristesse, colère ou incompréhension.
Pourtant, derrière chaque échec sentimental se cache une chance de mieux comprendre ses besoins émotionnels, ses attentes, et même ses propres failles.
Plutôt que de rester focalisé sur le sentiment de rejet ou de trahison, prendre le temps de réfléchir à cette expérience peut aider à éviter la répétition des mêmes schémas dans de futures relations. Quelles étaient vos attentes vis-à-vis de l’autre ?
Quelles sont les erreurs que vous auriez pu éviter ? En répondant à ces questions, la déception en amour peut devenir un tremplin vers une meilleure compréhension de soi et, finalement, une plus grande maturité émotionnelle.
L’importance du pardon pour soi et pour l’autre
Souvent, la déception amoureuse est liée à un sentiment de culpabilité : « Ai-je fait quelque chose de mal ? » ou « Aurais-je pu éviter cette situation ? ». Pourtant, une rupture ne résulte pas toujours d’une faute précise.
Il est essentiel d’apprendre à se pardonner, ainsi qu’à pardonner l’autre, même si cela peut sembler difficile. Le pardon libère des chaînes émotionnelles et permet de regarder vers l’avenir sans rancœur.