Si vous n’êtes pas familier avec la phrase « je préfère qu’on reste amis », c’est que vous provenez d’une autre planète. Peut-être que vous êtes passés entre les mailles du filet de l’échec amoureux. En dépit des années et des résultats quasi nuls qui en découlent, cette locution demeure pourtant une croyance emplie d’espoir pour tous les protagonistes.
Comment réagir lorsqu’on est victime de ce moment de solitude face à une personne qui n’a pas de sentiments réciproques ? Quelles sont nos options quand nous endossons malgré nous le rôle de méchant(e) ?
Avant de répondre à ces questions, je vous invite à directement découvrir en 2 minutes si vous êtes tombés dans la fameuse Friendzone 👇
Une histoire de degré d’intérêt
Cela a beau paraitre cruel lorsque le nôtre est supérieur, mais le degré d’intérêt régit toutes les relations amoureuses. Malheureusement, celui-ci est rarement égal pour les deux individus concernés. Souvent critiquée, les applications de rencontres permettent d’éviter, ou du moins de réduire, ces moments généralement gênants ou l’enthousiasme des émotions n’est pas partagé.
Les râteaux en ligne sont incontestablement plus faciles à encaisser d’autant que l’on ne connait pas l’autre personne. Les plus courageux qui avouent leurs sentiments dans le réel se mettent à nu.
Ils le font parfois devant de nombreux téléspectateurs comme dans l’émission « un admirateur secret ». Hormis les anciens couples qui ne nous intéressent pas dans cet article, des amis, collègues ou étrangers croisés à quelques reprises, se retrouvent en face à face.
Dans un moment toujours tendu pour les deux protagonistes, le premier déclare sa flamme. L’autre tente, quant à lui, tant bien que mal d’éteindre l’incendie lorsque les ardeurs diffèrent.
Avouer ses sentiments à quelqu’un n’est jamais évident, encore moins lorsque plusieurs caméras immortalisent le moment. Or, on oublie que la personne pas intéressée doit gérer un instant délicat également.
Dans de telles situations, une majorité d’individus adoptent un réflexe identique qui reste de ne pas brusquer autrui. C’est à ce moment que le « je préfère qu’on reste amis » entre en jeu. Hormis quelques cas rares, ladite amitié n’est pas désirée.
Connu de tous, le mot « friendzone » est encore mal compris. La personne qui se la prend en pleine face n’est pas éligible comme potentiel amour et là soi-disant amitié voulue est floue.
Une amitié tronquée ?
Lorsqu’il est expressément établi qu’une personne n’est pas réceptive à l’intérêt de celle qui le sollicite, l’argument de l’amitié sert à voiler un possible malaise. Or, une confusion réelle s’installe régulièrement après ce moment et ouvre la porte à de multiples interprétations.
Si vous êtes convoité par quelqu’un qui ne vous intéresse pas, il est peu probable que vous désiriez nouer une amitié avec ce dernier. Quand bien même vous en auriez envie, cela instaurerait vraisemblablement un climat malsain.
Si vous acceptez de rester ami avec quelqu’un qui présente explicitement un intérêt amoureux pour vous, vous profitez d’un rapport de force. Habituellement trop gentils, de trop nombreux hommes s’installent dans une position soumise même après avoir essuyé un refus.
La Friendzone touche aussi bien les femmes que les hommes, mais lorsque nous entendons la fameuse phrase « je préfère qu’on reste amis », elle est plus souvent prononcée par les filles.
Selon une étude publiée dans le Journal of Social and Personal Relationships, entre 50 et 60 % des hommes déclarent avoir des sentiments amoureux pour une amie. De l’autre côté, seulement 20 à 30 % des femmes partagent ce sentiment pour leurs amis masculins. Cela suggère un déséquilibre dans les attentes amoureuses au sein des relations amicales.
Devant certaines femmes, certains hommes vont juste perdre leur temps en endossant un rôle de gentil garçon. Ils le feront avant d’avoir avoué leurs sentiments, mais souvent même après ! Ce, parce qu’ils n’ont pas reçu de non quant à la nature amicale de la relation.
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La peur de blesser comme évitement du problème
Les personnes en « friendzone » acceptent une dite amitié afin de rester proche de l’être convoité. Elles ont donc quasi toujours une idée derrière la tête et une nouvelle relation malsaine s’installe entre les deux protagonistes.
Bien que nous soyons nombreux à ne pas vouloir blesser une personne qui nous adule, nous devons faire preuve de fermeté. L’utilisation du « je préfère qu’on reste amis » ne fait que déplacer le problème. Elle allonge généralement la souffrance de l’autre.
Souvent désignés comme les méchants, les individus qui expriment sans ambiguïté leurs sentiments qui ne sont pas réciproques ont finalement la qualité d’être honnêtes. Un refus, voire un râteau, fait mal sur le moment. Or, il permet de l’écourter et dès lors de faire économiser un maximum de temps à l’autre.
Dans la majeure partie des cas, les deux protagonistes savent qu’il vaut mieux ne plus se côtoyer. S’ils n’ont pas le choix, la nature de leur relation a été clairement établie.
Une peur de la perte qui maintient un lien toxique
Hormis dans des cas de disputes, rancœurs ou mépris, nous n’avons aucune raison d’effacer quelqu’un de notre existence. Au-delà de la peur d’effectuer une mauvaise action, certains craignent également d’abandonner un avantage.
Acceptation et motivation derrière la Friendzone
Une enquête de Elite Singles a révélé que 60 % des hommes et 50 % des femmes ont accepté de rester amis avec une personne qui les a rejetés. Cependant, parmi ceux-ci, une majorité admet qu’ils ont des difficultés à tourner la page.
Une étude de 2017 a révélé que 58 % des femmes et 42 % des hommes affirment rester amis avec une personne attirante dans l’espoir qu’un jour les sentiments deviennent réciproques.
Que ce soit une vraie ou fausse amitié, lorsque deux êtres ne se voient plus, ils perdent quelque chose. La personne amoureuse paume son objet de convoitise. L’autre perd quant à lui un ami ou un individu qui lui fournit toutes sortes de services.
L’histoire démontre toujours que le maintien de ces rapports est toxique. Une ou chaque partie a une idée derrière la tête. Ces situations fréquentes deviennent parfois un frein dans des amitiés entre hommes et femmes hétérosexuels.
Si malgré tout, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous accrocher, vous souffrez probablement de dépendance affective. Je vous invite donc à faire le test ci-dessous !
Un lien destiné à mourir
Ces liens perdurent rarement, car l’un ou l’autre ressent des sentiments à un moment donné de la relation. Si ceux-ci sont réciproques, cela aboutit généralement sur de belles histoires d’amour. Malheureusement, dans le cas de figure du « je préfère qu’on reste amis », nous nous retrouvons dans un contexte d’intérêts distincts qui marquent la fin.
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La peur de perte d’une relation s’explique par le manque d’opportunités dans le cas de la personne amoureuse et la pénurie de confidents pour celle convoitée. Si les deux protagonistes ont réussi à se complaire dans leurs rôles respectifs pendant un certain temps, ils restent rarement éternels.
À eux de cerner quand leur histoire n’a tout simplement plus d’avenir et que le degré d’intérêt explicitement exprimé décidera de l’issue de leur relation. Dans bien des cas de figure, il est plus sage de faire son deuil amoureux.

Comment sortir de la friendzone ?
Suite à la lecture des paragraphes précédents ou après avoir obtenu tes résultats au quiz, tu as compris que tu te trouvais dans la Friendzone. Cette première étape te permettra d’avancer beaucoup plus rapidement.
Mais vous avez peut-être déterminé voire obstiné par cette personne et vous vous demandez s’il est encore possible d’inverser la tendance. Voici les 4 étapes à suivre pour sortir de cette Friendzone et peut-être créer une histoire d’amour !
- Soyez clair sur vos intentions : le problème des individus en Friendzone est qu’ils tournent trop autour du pot et utilisent trop de stratagèmes. Cela crée une forme de confusion voire de malaise pour l’autre. Sortez de cette ambiguïté rapidement pour éviter de perdre votre temps et de vous maintenir dans une relation amicale qui ne vous convient plus.
- Soyez patients : ce n’est pas parce que vous allez faire part de vos intentions que par magie votre crush craquera pour vous. Or, elle connait désormais votre position. Vous n’êtes plus à sa disposition en tant qu’ami ou confident.
- Prouvez indirectement votre valeur : ne vous placez surtout pas dans une position d’attente. Fréquentez d’autres personnes et montrez que cet échec ne vous a pas déstabilisé. Le seul moyen de conquérir cette personne est qu’elle revienne par elle-même en se disant qu’elle a probablement commis une erreur.
- Ne craque pas directement si elle revient : si jamais votre crush se montre à nouveau très intéressé, il sera tentant de vous laisser aller. Que vous soyez un homme ou une femme, préservez-vous en vous laissant quelque peu désirer. Si vous n’êtes plus disponibles, il se peut que votre crush refasse surface, car son égo a été touché. Or, en voyant qu’il/elle vous récupère facilement vous pourriez retomber en Friendzone. Donnez vous du temps et une certaine distance pour voir à quel point elle est intéressée par une histoire d’amour avec vous.
Comme moi, tu as peut-être déjà entendu la fameuse phrase « je préfère qu’on reste amis ». Elle est plutôt douloureuse et tu n’as pas envie que ça se reproduise. Pour cela, il faudrait avant tout éviter de te mettre dans une position de Friendzone.