Quoi qu’en disent les médias, la société ou les mères, l’homme trop gentil est rarement récompensé en amour. Abonné aux échecs sentimentaux, il met parfois toute une vie pour saisir que son attitude de toutou est la cause de tous ses maux. À l’image d’un enfant timide, le gentil garçon a peur de brusquer et est incapable de recadrer une situation. Pourtant coupable, il se désigne comme victime jusqu’au moment où il comprend qu’aucun de ses rêves amoureux n’aboutira. Si certaines gentilles personnes entendent, souvent trop tard, qu’elles doivent davantage se respecter, d’autres tombent dans d’autres travers face à l’incompréhension d’un contexte.

L’homme qui ne sait pas dire non

Vous aurez certainement déjà remarqué que les personnes qui ont peu confiance en elles sont incapables de dire non dans certaines situations. Ce phénomène est fréquent chez les individus qui se placent en dessous des autres. Ils se persuadent qu’ils ne sont pas importants ou inintéressants et adoptent finalement des comportements qui corroborent leurs pensées.

Le manque de non est souvent une absence de courage pour éviter de brusquer son interlocuteur. Nous avons déjà tous été confrontés à cette situation avec une personne qui représentait une forme d’autorité pour nous. Cela se produit par exemple avec notre supérieur au travail.

Bien qu’on nous bassine sans cesse que les deux sexes (voire plus) sont indifférenciés, les femmes apprécient peu les hommes incapables de leur dire non. Elles vont tout naturellement davantage respecter voire admirer un homme susceptible de faire part de son désaccord plutôt qu’un simplet qui leur dit oui à tout.

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Sans cesse acquiescer revient à ne pas avoir de goûts, d’envies et peut-être même de valeurs. Hormis les pseudo princesses, incarnant une ultra-minorité de femmes qui abuseraient de l’hospitalité et du portefeuille de leurs conjoints pendant une période donnée, le manque de non représente le néant.

L’homme qui dit oui à tout transmet l’image d’un mâle incapable de protéger sa tribu au-delà d’être chiant. Certains garçons se plaignent d’être mis sous pression et d’être testés par les filles.

Or, c’est un excellent moyen pour ces dernières de les jauger. Les mecs inaptes à établir des limites ne sont pas d’un grand soutien face aux épreuves difficiles que nous rencontrons au cours de notre existence.

L’excès d’amour à donner qui ne facilite pas le non

S’il n’y a pas de portrait-robot de l’homme gentil, force est de constater qu’il est rarement un leader. Il ne jouit en outre pas d’une grande expérience avec les femmes. Contrairement à n’importe quelle fille qui s’inscrirait sur une application de rencontres, les gars gentils savent qu’ils ont peu d’opportunités.

Dès qu’une rencontre amoureuse potentielle se présente, ils ne peuvent pas se louper. Ils ignorent en effet quand le prochain train passera. Face à ce qui est rare, nous adoptons une posture prudente.

L’homme qui a une vie sentimentale calme tente tant bien que mal de contenir son excitation lorsqu’il rencontre une femme qui lui plait. Contraint au célibat forcé pendant parfois des années, il a pris le temps d’idéaliser sa nouvelle histoire.

Bien que la plupart aient conscience de ne pas pouvoir demander trop de critères chez celle qu’ils convoitent, ces romantiques dans l’âme ont magnifié leur future relation. Les garçons qui n’ont pas accès à une vie sentimentale se représentent souvent la femme comme quelque chose de céleste.

Des hommes prêts à se sacrifier pour des femmes qui ne demandent rien

“L’heureuse élue” peut incarner tout ce dont ils ont rêvé depuis tellement longtemps. C’est à ce moment qu’un déséquilibre fatal s’installe ! La plupart de ces rêveurs font malheureusement exactement l’inverse de ce qu’il faudrait. Devant une femme qui se trouve enfin en face d’eux, ils semblent parés à tout lâcher.

L’émission de télévision “mon admirateur secret” met très bien en lumières certains personnages désespérés. Pour obtenir l’amour d’une femme qu’ils connaissent pourtant très peu, ils sont prêts à quitter leur travail, à déménager et cerise sur le gâteau, à tout offrir.

Tellement heureux d’enfin pouvoir tout partager, les âmes au grand coeur ne se rendent plus compte qu’ils projettent une image de faiblesse. Ils présentent une forme de “neediness” qui va logiquement faire fuir les femmes plutôt que de les attirer.

Si vous avez tendance à adopter ce comportement, c’est que vous êtes peut-être un dépendant affectif. Pour en avoir le cœur net, je vous invite à prendre 2 minutes pour remplir le quiz ci-dessous.

Un endoctrinement trop ancré pour les plus faibles

En dépit des échecs successifs et un manque flagrant d’opportunités, les plus naïfs poursuivent un schéma identique. Dans le monde de bisounours qu’on leur dépeint, ils repartent tristes, mais leurs rêves rallumeront la flamme de l’espoir. La société leur dira que leur gentillesse finira par payer, qu’ils vivront à leur tour le bonheur.

Les histoires d’amour sont vieilles comme le monde et pourtant les mauvais conseils demeurent la doxa dominante. Le petit garçon a toujours appris qu’il devait être gentil avec les filles. Certains hommes sont prêts à mourir comme des toutous.

Le but n’est pas d’être binaire et de devenir un connard pour obtenir les faveurs féminines. Bien que les hommes rebelles prennent plus leur pied que les simplets, l’idée n’est pas de supprimer toute forme de gentillesse. Or, pourquoi accepter de souffrir en silence pendant des années ?

Ce d’autant qu’aucune association ne viendra défendre les hommes en détresse sentimentale. Le manque de remise en question ne fait que davantage creuser leur tombe amoureuse aux plus obéissants.

La majorité des femmes n’en ont rien à faire de ces hommes trop gentils, car ce n’est pas leur combat. Elles se moquent éperdument que vous ayez tout à leur offrir et que vous êtes prêts à traverser l’océan pour elles. Cela peut être regrettable, mais arrêtez de vous soumettre devant des filles qui vous méprisent.

Bien que contradictoires, ces dernières se porteraient mieux si elles étaient moins sollicitées sur les applications de rencontres et les réseaux sociaux.

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Le danger des hommes qui finissent par se rebeller

Face à une abondance de frustration accumulée au cours de leur vie, certains hommes décident de réagir. Cela s’apparente à une bonne nouvelle s’ils se persuadaient enfin de travailler sur eux. Un homme qui prend du temps pour ses passions, développe sa carrière professionnelle et tisse des liens sociaux à tout à gagner.

Non seulement il se créera davantage d’opportunités de rencontres, mais il deviendra plus intéressant. Une vie remplie ne le contraindra pas à dire bêtement oui à tout et à tout lâcher pour une femme qu’il connait à peine.

Malheureusement, l’accumulation d’échecs en ayant gentiment appliqué ce que la société (école, parents) lui a dicté peut mener à l’extrême inverse. Incapables de faire preuve de discernement et d’étudier la psychologie féminine, les plus binaires vont emmagasiner un désir de vengeance.

Ce sentiment est finalement quelque chose de naturel au vu de la frustration acquise au fil du temps. Or, celle-ci est due à leur manque de connaissance de la dynamique des relations entre les hommes et les femmes.

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Un éloignement des femmes

Le mouvement MGTOW qui réunit ” des hommes prenant leur propre chemin” est une réponse qui ne va pas aider la réconciliation des deux sexes dans une époque tendue. Or, chez d’autres comme les Incels (célibataires involontaires), cela peut se transformer dans des drames de désir de vengeance comme le viol ou le meurtre.

La société et les femmes ont leurs torts qui conduisent à ce phénomène. Or, les hommes n’ont aujourd’hui plus d’excuses pour comprendre qu’on leur vend du vent depuis des années ! La gentillesse extrême mène parfois à une dangereuse frustration.